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HOMMAGE À MARCELLE DESCHÊNES,

PIONNIÈRE EN MUSIQUE ÉLECTROACOUSTIQUE            

LANCEMENT DE LA REVUE CIRCUIT, 8 JUIN 2023

Diffusion en concert d'une œuvre collective d'encien.ne.s étudiant.e.s, spatialisée et accompagnée de projections (Mapping vidéo) sur trois écrans, ainsi qu'une exposition sur l'artiste.

Marcelle est une compositrice née en 1939 à Price, petit village du bas du fleuve au Québec.  Elle s'est fait remarquer par ses concerts multimédias et la création d'un programme unique en électroacoustique à l'Université de Montréal en 1980.  Quelques ancien.ne.s étudiant.e.s ont accepté gentiment de lui offrir un extrait sonore de l'époque, suite à un appel à contribution.  J'en ai fait une nouvelle œuvre acousmatique pour souligner son apport si important dans ce domaine en guise d'appréciation.  Vous trouverez les titres et une partition plus bas. Plusieurs personnes du milieu, ami.e.s, étudiant.e.s, collègues, collaborateurs et collaboratrices ont aussi accepté de lui offrir généreusement un témoignage.

L’œuvre hommage est composée de plusieurs extraits, mixés, entrelacés et spatialisés.

Cliquez ici pour voir des photos 

 

Partitions de Moll, cliquez ici

 

Extraits sonores, cliquez ici

L’œuvre hommage électroacoustique (7m56)

Cliquez ici pour l'entendre

 

Participant.e.s à la ribambelle hommage :

Serge Arcuri « Chronaxie » (1984)

Chronaxie a comme sous-titre une citation de Marie Uguay:

"Ce désert acharnement de couleurs". Timbres synthétiques et percussions (Manon Descôteaux).

Louis Dufort « Pointe-aux-Trembles » (1996,97)

"La nuit sous le scintillement de nos raffineries le temps fige. Je ne suis qu’un enfant perdu
sur la garnotte de Pointe-aux-Trembles, maman machine amène moi". L.Dufort

Robert Normandeau « Matrechka: Pourpre » (1986)

"La première pièce que j'ai composée avec elle, Matrechka, a remporté deux prix au concours de Bourges, la référence dans le domaine, qu'elle avait elle-même remporté en 1978 avec Moll, une œuvre que je joue à chaque année dans mon cours d'histoire". R.Nomandeau

Jean Piché « Prélude pour fête foraine »  (1972)

SMEUL, Université Laval.

Stéphane Roy « Janvier - Quêtes de chaleurs » (1989)

"Sur un poème du même nom de Paul-Marie Lapointe. Composée lors de ma maîtrise à l’Université de Montréal, sous la direction de Marcelle Deschênes". S.Roy

Michel Smith « Style de bougalou » (1990)

"À l’instar de ces jeux où l’on discerne les différences entre deux dessins presque identiques, Style de bougalou se compare aux œuvres musicales traditionnelles et populaires, sauf que…" M.Smith

Michel Tétreault « Alnitak » (1994)

Oeuvre de jeunesse pour support.

Pierre Alexandre Tremblay « fugue; qui sent le temps?» (1997,98)

"déflation: fuite par le présent | déflexion: fuite par le futur | déflagration: fuite par le passé". PA.Tremblay

Roxanne Turcotte « Amore: Love You » (1986-88,92)

Autour de Roland Barthes,"Fragments d'un discours amoureux". Avec des extraits de recueils d'Élise Turcotte

 

 

 

 

 

Organisation des pistes (en stéréophonie originalement). 

Avis aux compositeur.e.s, trouvez votre œuvre !

                      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

Organisation des pistes de base et haut-parleurs

      à partir des fichiers audios des œuvres des compositeur.e.s.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les témoignages...(1)

Anciens étudiants et étudiantes

« C’est par Marcelle que j’ai découvert l’univers de la musique électroacoustique grâce à son cours de Perception Auditive. Par le biais d’une multitude d’écoutes, d’analyses et de discussions, un monde sonore étrange et merveilleux surgissait soudainement devant moi.  Auparavant je n’avais exploré que le domaine de la musique instrumentale. Maintenant je découvrais que le total sonore pouvait être accessible, et c’était vraiment fantastique ! J’avais clairement trouvé ma voie. Merci Marcelle!» - Gilles Gobeil, compositeur, professeur de composition et ami.

«Je suis arrivé à la faculté de musique en 1984, après avoir complété mon bac à Québec. Je venais d'être admis à la maîtrise et j'étais passablement excité, mais un peu inquiet tout de même. La faculté de musique avait une très grande réputation déjà l'époque. Marcelle m'a demandé comment ça avait été à Québec, et j'avais été bien embêté de lui dire que ça s'était plutôt mal passé. Elle m'a alors répondu que c'était bon signe et que maintenant à l'UdeM, cela ne pourrait aller que pour le mieux! Ce que je retiens de son enseignement c'est son extraordinaire faculté d'écoute.  À la fois sur le plan humain, mais aussi et surtout, sur le plan musical. Il n'y avait pas grand-chose qui échappait à sa perception auditive. Elle avait un grand souci du détail, et pour moi cela s'est avéré déterminant, car jusque là, je m'étais essentiellement préoccupé des grandes lignes.  La première pièce que j'ai composée avec elle, Matrechka, a remporté deux prix au concours de Bourges, la référence dans le domaine, qu'elle avait elle-même remporté en 1978 avec Moll, une œuvre que je joue à chaque année dans mon cours d'histoire.» - Robert Normandeau, compositeur et professeur de composition.

«Marcelle, ce qui nous amenait à elle est son immense talent de musicienne, évidemment, si inspirant, et la réputation du département qu’elle avait établi. Puis, première impression, comme prof, ou devrais-je dire mentor, car jamais pontifiante ou professante, la chose qui frappe ses étudiants, c’est la qualité d’écoute - tant le son que l’intention. On sent qu’elle veut nous aider à accoucher de l’oeuvre dont on rêve… et l’ampleur de cette générosité bien ce qui me frappe 10 ans plus tard, lorsque que je deviens moi-même enseignant: il aurait été tellement plus facile pour elle de faire des clones, de nous dire quoi faire, mais non!  la compositrice s’oublie et s’efface, avec toute l’intelligence émotionnelle (et l’énergie!) qu’une telle pédagogie demande, pour nous aider à devenir des musiciens plus solides, chacun et individuellement, chacun plus soi... Malgré les maladresses de jeunesse, les idéaux et les égos, elle sait nous aider chacun à devenir compositeur et non disciple. D’où la diversité de personnalités de ses anciens étudiants. Encore-là, Marcelle est un modèle et une inspiration. » Pierre Alexandre Tremblay, compositeur et professeur de composition

«Marcelle avait une grande qualité d’écoute et elle était toujours ouverte à mes plus folles expérimentations. Cette ouverture combinée à notre amour commun pour les films de science-fiction, m’a permis d’introduire des techniques d’écriture qui relevaient davantage des musiques industrielle et techno que l’on peut désormais entendre sur la pièce Pointe-Aux-Trembles.» - Louis Dufort, compositeur et professeur de composition

 

Marcelle Deschênes, compositrice passionnée, imaginative, figure unique dans le paysage de la musique électroacoustique alors en plein essor au Québec.  Marcelle a aussi été une professeure généreuse et stimulante, à l’écoute des projets de ses étudiants. Son enseignement très apprécié a été pour moi une occasion importante de développement artistique. » – Stéphane Roy, compositeur

« La grande qualité de Marcelle Deschênes en tant qu'enseignante fut cette liberté de créer qu'elle insufflait à ses étudiants. Peu importe les tendances, les codes, elle aidait l'artiste en devenir à s'exprimer de la manière la plus personnelle possible, à développer son propre style, ses qualités.  Un grand merci pour cette approche pédagogique essentielle en création ! » - Alain Thibault, compositeur, collaborateur et directeur artistique de Elektra

« Magnifique Marcelle, parmi les innombrables qualités que je retiens de toi, c’est surtout ton ouverture d’esprit. Tu as cru dès le départ en ma démarche (installation immersive) qui était encore marginale à l’époque. De plus, je m’inspire beaucoup de toi comme prof. Merci de tout cœur de m’avoir toujours soutenu et encouragé. » - Michel Tétreault, compositeur et professeur de composition

« Depuis que je te connais, tu es ma mère spirituelle. Merci pour toutes ces suggestions et ces questions qui,  encore aujourd'hui, me sortent de ma zone de confort. » - Alain Éric Gauthier, compositeur

«J’ai connu Marcelle avant qu'elle soit mon professeur. Puis elle fut mon prof de perception auditive (...) C’était un cours tellement stimulant, c’est là que j’ai décidé d’aller en électroacoustique au bacc 3. J’avais trouvé mon professeur de composition. Une prof toujours curieuse inventive et avait plein de projets professionnels, très stimulants! Elle faisait parti de l’ADN de la faculté, avec Robert Léonard et madame Vaillancourt, je savais que j’étais à ma place.  Grâce à Marcelle, j´ai réussi à faire des projets multimédias inusités. Grâce à Marcelle j’ai réussi à avoir une réputation professionnelle à un très jeune âge! » - Michel Smith, compositeur

« Marcelle,  phare vivant de la liberté de création, d’exploration, de réflexion , d’introspection d’artiste, et c’est tout ça qui continue de fleurir en moi! » - Bertrand Chénier, compositeur

« J'ai rencontré Marcelle Deschênes en 1984. Je me souviens principalement de son sourire et de son humour, de son audace, de son esprit créatif, de son ouverture et de sa liberté » - Serge Arcuri, compositeur

« Chère Marcelle, (petite) grande dame de l'électroacoustique. Toi qui as formé, transformé et porté la création de tant de musiques inouïes. Au-delà de tous genres, une oreille qui s'intéresse à la sensibilité humaine. » - Dominic Thibault, compositeur

« J’ai été l’élève de Marcelle, à son cours Perception auditive, à la fac, en l’hiver 1983, sauf erreur… je lui dois beaucoup, presque tout en un sens, car elle m'a appris une chose qui guidera ensuite toutes mes actions: la différence entre entendre et écouter, c.-à-d. savoir percevoir le son d'un geste furtif, ou s’envelopper des arrachements d’un orage.  L’écoute modèlera ensuite toute ma vie.  Merci. Merci infiniment Marcelle. »             - Mario Gauthier, musicologue

«ll y a plus de cinquante ans, Marcelle a accepté de devenir ma guide des premières heures et, par ses encouragements et sa générosité, ma vie a changé. Des éclats de rire au bord du fleuve en Gaspésie (d’ou elle venait), aux extases émerveillées en analysant Telemusik, à faire des miracles sonores avec rien et brancher des synthés dans un vieux téléviseur, tout était aventure et découverte, dans le pur esprit des soixante-huitards, auxquels on se targuait d’appartenir.  D’étudiant, je suis devenu collègue. J’ai passé le plus grande partie de ma carrière enseignant aux cotés de Marcelle. Exigeante, drôle, espiègle et passionnée, elle aura à elle seule inventé les pratiques multimédias au Québec.  Je lui dois ma profession et mon élan des premières années. » - Jean Piché, compositeur et professeur de composition

« Marcelle Deschênes : de suite l’accueil ouvert, chaleureux, amical, toute la recherche et l’exploration, et l’intensité artistique, musicale, humaine propres à - me - faire repenser et réinterpréter toutes - mes - attitudes et aspirations artistiques, musicales, humaines. Durables MERCIS, Marcelle ! » - Alain Lalonde, compositeur

« Marcelle a été pour moi un modèle lors de mon passage dans sa première cohorte d'étudiant.e.s. Une approche basée sur l'écoute, l'aspect conceptuel de la composition et surtout, la possibilité de franchir les règles établies.  Elle avait une oreille incroyable. Une vision spectaculaire. Rien ne lui échappait. Elle avait un sens de l'humanisme, de générosité et d'engagement qui me fascinait. Une démarche implacable. Toujours présente dans le besoin, telle une amie. » - Roxanne Turcotte, compositrice

« Marcelle Deschênes, par sa générosité, son écoute et sa grande ouverture m'a permis de découvrir des espaces de créativité en moi jusqu'alors insoupçonnés.  Je peux faire de la musique aujourd'hui car Marcelle à su allumer des feux qui brûlent toujours. Marcelle est sans conteste celle qui a su mettre en place ce qu'il me fallait pour que je puisse éclore. » - Jean-François Laporte, compositeur

 

Collègues

«Le festival Akousma présentait lors d’une soirée «Hommage aux pionnières  de l’électroacoustique au Québec » le 15 octobre 2021 à l’Usine C de Montréal, la rediffusion de l’œuvre « deUs irae » de Marcelle Deschênes, un spectacle multimedia datant de 1985.  J’ai été saisie et éblouie en reprenant contact avec cette œuvre.  La force et la clarté des intuitions de Marcelle Deschênes dominent, la solidité des gestes, des choix et des décisions artistiques assurent, l’audace et la profondeur du regard ainsi que la vision créatrice éclairent la pensée multidisciplinaire.  Au-delà de l’imaginaire et de la lucidité.  Et au-delà de tout, la liberté.»                  -  Hélène Prévost, Artiste sonore et réalisatrice à Radio-Canada (1978-2007)

« Un souvenir heureux. Cela se passait un samedi matin de décembre 1982. J’étais allongé dans un bain chaud tenant précieusement mon téléphone sur mon oreille et j’échangeais avec Marcelle Deschênes, des idées et des visions d’images sonores et visuelles beaux comme des poèmes. Nous étions à l’aube de la création de la performance multimédia l’Écran Humain qui débuta au Centre Georges Pompidou de Paris et qui nous emmena dans un voyage long de dix ans à travers le monde. De l’Europe à l’Océanie, de l’Amérique à l’Asie.Mais avant ce grand départ, naissait en nous une synergie artistique avant-gardiste inoubliable qui façonna de façon exceptionnelle cette œuvre visuelle, sonore et chorégraphique. Marcelle transformait l’image et la gestuelle en musique par cet ensorcellement électroacoustique dont elle était virtuose et pionnière. Une artiste extrêmement habile. Un souvenir heureux comme le plus beau des bruits blancs.»

- Paul St-Jean, artiste multidisciplinaire, Directeur de la Compagne de l’Écran Humain de 1980 à1995

« Marcelle Deschênes, c’est une vraie amie bien sûr, mais je rajouterais volontiers que c’est sans doute l’oreille la plus fine que j’ai pu côtoyer, doublée de l’écoute la plus attentive, sensible, intelligente et bienveillante… et au delà de tout ça un entendement rare, une culture précieuse. Enfin, toutes ces qualités mises au service d’une si grande générosité que Marcelle laisse des traces partout où elle passe, discrètement. Marcelle, c’est une volonté, une détermination, un chemin, un exemple à suivre, discrètement. »   - Bernard Fort compositeur, pédagogue et ami

« Son oreille : ultra précise, très raffinée; son sens du goût : impeccable; son attention aux détails : exigeante juste ce qu’il faut, sans obsession. Bref, certainement dans le top 3 - allez, 2 - des compositeurs avec qui j’ai travaillé » .- Dominique Bassal, collaborateur disque

« Ma première rencontre a été lors de l'enregistrement de "Moll, opéra lilliput pour six roches molles" au Studio de Jean Sauvageau où j'ai fait l'enregistrement et le mixage. (Bande + instruments). Par la suite, j'ai travaillé sur OPÉRAaaaAH (diffusion en octophonie) qui a été présenté à la SMCQ et à Bourges. Ça a fait scandale, particulièrement à Bourges où quelques chaises ont volé sur scène... Ma dernière collaboration a eu lieu à la fin des années 80 (Un peu de synthèse et préparation de pistes).

Marcelle Deschênes a marqué mon imaginaire par ses idées foisonnantes et est une démonstration de la capacité de l'être humain à prendre les chemins les plus improbables. Une sorte D'OVNIS, une comète... Une étoile dans la constellation de la musique contemporaine. » - Jean Corivo (Corriveau), collaborateur

« Un souvenir... J’ai été en contact avec Marcelle Deschênes en 1987 pour une commande que j’avais proposée à Radio-Canada en vue d’une participation au Prix Italia 1987.
Nous lui avons passé commande à la fin juin d’une œuvre électroacoustique avec deux comédiens. Selon mes archives, l’œuvre a été diffusée la première fois (création) le 13 septembre 1987 à l’émission Musique actuelle que je réalisais. Le titre de l’œuvre est D-503 selon le nom du personnage principal du roman dystopique Nous autres d’Yevgeny Zamyatin qui a inspiré l’œuvre de Marcelle Deschênes.
Mon travail, avec Marcelle, a consisté en la cueillette de sons à l’intérieur de la Maison de Radio-Canada. Surtout de sons très graves que nous avons enregistrés au 5e sous-sol de l’édifice (lieu inaccessible sans une autorisation spéciale). Il y avait là d’immenses compresseurs qui pompaient l’eau du fleuve dans des réservoirs, puis la faisait circuler à travers tous les étages de la tour afin de chauffer et climatiser l’immeuble. (C’est cette fois-là que j’ai compris d’où provenait la mauvaise odeur que je percevais chaque fois que je rentrais au travail.). » - Laurent Major (Anciennement à Radio-Canada)

 

« Marcelle Deschênes est une grande dame de la pédagogie et de la recherche musicale. Cette pionnière de la musique électroacoustique au Québec a orienté sa création vers de nouvelles formes d'expression artistique intégrant la musique, les technologies, les arts de la scène et les arts visuels.» - Claire Marchand, directrice générale du Centre de musique canadienne au Québec

 

Chronologie (2-4-5)

Naissance: 2 mars 1939

 

Période jeunesse

 

Études piano avec Germaine Malépart puis, Gilles Gauthier.

 

  • Récipiendaire de prix dès l'âge de 9 ans. (La danse du sabre, Khatchatourian).

  • Accompagne les Grands Ballets canadiens et plusieurs artistes.

  • Directrice musicale et pianiste au poste CKBL de Matane (Lefebvre), puis quitte la maison familiale à 17 ans et déménage à Montréal en 1962.

1963-68 Maîtrise et scolarité de doctorat avec Jean-Papineau Couture et Serge Garant à l’UdeM

 

1967 Rencontre révélatrice avec Iannis Xénakis lors d’une conférence au Conservatoire.

 

1968-1970 Études au Conservatoire de Paris avec Pierre Schaeffer et Daniel Charles. - École César Franck (analyse avec Olivier Alain).

 

1968-1971 Groupe de recherche musicale (GRM) de l’ORTF (3)

  • Stage de musique expérimentale avec François Bayle, Ivo Malec, Henri Chiarucci, Pierre Schaeffer et Guy Reibel. Également, un entraînement de l’exécution au microphone «Training in execution at the microphone, avec Bernard Parmegiani et Albert Laracine».

  • Oeuvre collective en 1969 Musiques éclatées, présentée au Festival d’Avignon.

 

1970-1971 Université de Vincennes à Paris VIII (analyse et esthétique), ainsi qu’à l’École Pratique des Hautes études au Musée des arts et traditions populaires de Paris avec Claude Laloum (ethnomusicologie).

 

1972-77 Chargée de cours à l’Université Laval.

Élaboration d’un cours sur la perception auditive et les techniques d’écriture électroacoustique. Recherche en pédagogie musicale et technique d’animation multi- art pour les enfants au Studio de musique de l’Université Laval (SMEUL),

 

1973 Expérimentations de musique collective avec des femmes non-musiciennes. - Intégration de la vidéo dans ses créations. (Amertube et Le Phasé mou...)

 

1974 Co-fondatrice du GIMEL

 

1978 Fondatrice de l’Association des musiques actuelles du Québec (AMAQ)

  • Co-fondatrice de l'ACREQ avec Yves Daoust, Michel Longtin, Jean Sauvageau et Philippe Ménard.

  • Prix du Concours international de musique de Bourges, France (1978, 92, 94).

 

1979 Élaboration du cours de morphotypologie et fondation du studio Bruit blanc.

 

1980 Mise en place du programme de composition électroacoustique à l’Université de Montréal. Elle y enseigne jusqu’en 1997.

 

1986-2007 Récipiendaire de nombreux prix : Californie, Italie, Munich, France, Chicago, São Paulo...

 

1999 Festival international nouveau cinéma nouveaux médias

 

2002 Elle joint l’ensemble Erreur de type 27 (E27)

 

2006 Production du disque petits Big Bangs, empreintes DIGITALes (DVD-AUDIO)

 

2007 Prix Opus, Québec du disque "petits Big Bangs"

 

Prix (4-5)

  • Concours international de musique de Bourges (France) en 1978, 1992 et 1994

  • AMI Multi-Image International Competition, Californie en 1986 et 1989

  • Finaliste au Concours international Prix Italia en1989

  • Concours international de multi-image, Munich en 1989

  • Festival international nouveau cinéma nouveaux médias (1999)

  • Prix Vidéoformes, France (2000)

  • Rendez-vous du cinéma québécois (2000)

  • Concurso Internacional ART’S XXI, Valencia (2001)

  • Best Animation-Experimental, Reeling, Chicago (2001)

  • Vidéoart, Locarno (2001)

  • Concurso International di Musica Electroacustica de São Paulo en 2003

  • Prix Opus, Québec du disque petits Big Bangs en 2007

Liste des œuvres (4-5)

  • Encore et toujours ce si (1969) pour hautbois et bande

  • Chut (1969)

  • Talalilalila Requiem (1970) -Musique mixte

  • Moll (1976) Musique mixte

  • Jour «J» (1981, 83-84) - Spectacle multimédia

  • OPÉRAaaaAH! (1981, 1983)

  • Écran humain (1983) - Spectacle multimédia

  • Pot pourri (1984)

  • DeUs irae  (1985) - Multi-image

  • Lux (1985) - Spectacle multimédia de Renée Bourassa

  • Petits Big Bang II (1987) - Installation (multimédia) de Georges Dyens

  • Lux æterna (1989) - Spectacle multimédia de Georges Dyens

  • Big Bang III (1992) - Électroacoustique

  • Bruits des ailes (2000 /2002) - Concert

  • Noël réinventé (1988) - Renée Bourassa

  • Les arrivées sont des départs (1988) pour instrument à vent MIDI (Yamaha WX7), clavier MIDI (Kurzweil), percussion MIDI D-503

  • Ludi (1990) - Opéra-théâtre

  • Musique défilé (1999-2000) - Événement musical (défilé de mode)

  • Die Dyer (1999) -Vidéo

  • Indigo (2000) - Concert

  • Les voix de l’essentiel (2004) - Installation sonore

  • Bulles de vie (2005) - Multidisciplinaire

  • Cri-Cri - Multidisciplinaire sur des textes de Che Guevara

  • VOZ Cantate mitrailleuse - Musique vocale inspirée du Che et la révolution

  • 7+7+7+7+ Instrumental pour 15 instruments (textes de Paul Klee)

  • Encore et toujours ce si - Mixte pour hautbois et bande

Discographie complète (4)

  • DESCHÊNES Marcelle (1976 / 2006), Moll: opéra lilliput pour six roches molles. Empreintes Digitales, IMED-0681, « Marcelle Deschênes » [petits Big Bangs] Montréal

  • DESCHÊNES, Marcelle (1981 / 1983), OPÉRAaaaAH! (extraits). CAPAC, WRC5–3007. « Marcelle Deschênes » [Musical Portraits, Séries 4, No. 8.] Toronto

Compléments discographiques :

  • DESCHÊNES, Marcelle et Alain Pelletier (2005), Die Dyer (extrait 1999). Mnémosyne musique média LDC 278079-1. DVD-Vidéo. « Artistes divers » [Cultures électroniques vol.18].

  • DESCHÊNES, Marcelle (2003), Bulles de vie (2000). DES.2627. (CDR non édité).

  • DESCHÊNES, Marcelle (2003), Indigo, Le bruit des ailes. Musicworkds MW86. CD « Compilation » [Musicworks 86: Summer 2003].

  • DESCHÊNES, Marcelle (1993), Moll. Mnémosyne musique média (Prix Quadrivium, Bourges 1993), LDC 278056-57 « Artistes divers » [Cultures électroniques vol.7].

  • DESCHÊNES, Marcelle (1997), Big Bang II. Naxos 8550171-72 « Various »  [Introdution to Canadian Music / Florilège de la musique canadienne]. 

  • DESCHÊNES, Marcelle (1990), Big Bang II (version :1987). Radio-Canada International #2-CD-ACM 37. « Various » [Anthologie de la musique canadienne-Musiques électroacoustiques] Montréal.

  • DESCHÊNES, Marcelle (1989), Lux aeterna (1985). UMMUS UMM-101. « Artistes divers ». [Halogènes] Montréal.

  • DESCHÊNES, Marcelle (date inconnue), Moll et OPERaaaAH (extraits). Toronto. Capac. Vinyle 7’’. WRC5-3007 «Marcelle Deschêne »  [Musical Portrait, série 4, No 8] 

 

Publications (6)

  • Deschênes, M. No date a. Nous posons 3 postulats. Montreal: Private Archives of Marcelle Deschênes.

  • Deschênes, M. No date b. Plan d’analyse structurale_TELEMUSIK. Montreal: Private Archives (Deschênes).

  • Deschênes, M. 1972a. Typologie-Morphologie I. Montreal: Private Archives of Marcelle Deschênes.

  • Deschênes, M. 1972b. Cours pour l’année scolaire 1972–73. Montreal: Private Archives of Deschênes.

  • Deschênes, M. 1977a. Éducation musicale plus. Montreal: Private Archives of Marcelle Deschênes.

  • Deschênes, M. 1977b. Lettre à Gilles Manny, 3 juillet 1977. Montreal: Private Archives of Deschênes.

  • Deschênes, M. 1977c. Plan d’ensemble des cours de morpho-typologie donnés au Studio de musique électroacoustique de l’Université Laval de Québec de 1972 à 1977. Montreal: Private Archives_Deschênes.

  • Deschênes, M. 1979. Programme de cinq séminaires (15 heures): le "spectacle perceptif"des musiques électroacoustiques. Montreal: Private Archives of Marcelle Deschênes.

  • Deschênes, M. 1980. Moll: opéra lilliput. Intervention 7: 26–27.

  • Deschênes, M. 1982. Recherche pluridisciplinaire autour de la perception auditive vers une typologie des modèles généraux appliqués à la musique et aux formes multi- média. Montreal: Private Archives of Marcelle Deschênes.

 

Lectures suggérées sur le sujet

  • FORT, Bernard (2016), « La musique électroacoustique au Canada », Groupe de Musiques Vivantes à Lyon avec Fabien Fons. Vidéo sur YouTube, www.youtube.com/watch?v=yHv0OWRxC3U .

  • GAGNON, Marie-Claude (1987), « Holographie, Électroacoustique et... Big Bang ! », Journald’Outremont, 1er novembre, https://electrocd.com/en/presse/6188.

  • LEFEBVRE, Marie-Thérèse (1991), La création musicale des femmes au Québec, Montréal, éditions du remue-ménage

  • MUSIQUES ET RECHERCHES ND), « Marcelle Deschênes », Électrodoc, https://electrodoc.musiques-recherches.be/fr/c/403/deschenes-marcelle.

  • NORMANDEAU, Robert (2009), « Influence de Stockhausen chez les compositeurs électroacoustiques québécois », Circuit, musiques contemporaines, vol. 19, no 2, p. 51-56.

  • PLOUFFE, Simon (2021), « Marcelle Deschênes, pionnière de la musique électroacoustique », avec Mario Gauthier et Roxanne Turcotte, Sessions Marteau, écoute #9, 29 mars https://sessionsmarteau.com/session-9/.

  • VALIQUET, Patrick (2017), « Animating the Object. Marcelle Deschênes and acousmatic education in Quebec », Organised Sound, vol. 22, no 3, p. 385-393.

 

Bibliographie de Marie-Thérèse Lefebvre (7) :

  • BEAUCAGE, Réjean (2008), « Schaeffer au Québec en quelques allers-retours », dans : Gayou, Évelyne (éd.) Pierre Schaeffer : portraits polychromes, Paris, INA, p. 19-23.

  • BOIVIN, Jean (en collaboration avec Patrick Hébert), (2001) « Trois œuvres de musique québécoise marquantes diffusées dans les pavillons lors de l’Exposition universelle de Montréal en 1967», Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, 5/1, p. 75-90.

  • CHÉNARD, Ginette (2008), « Le Québec à l’ère de la mondialisation : tradition et modernité, un regard croisé harmonieux », dans Weidmann-Koop, Marie-Christine (éd.), Le Québec à l’aube du nouveau millénaire : entre tradition et modernité, Québec, Presses de l’Université du Québec, p. 48-56.

  • GANN, Kyle (2008), « Que signifie et ne signifie pas la musique des femmes ? », article dans ce numéro.

  • GREEN, Anne-Marie et Ravet, Hyacinthe (éd.) (2005), L’accès des femmes à l’expression musicale, Paris, L’Harmattan.

  • LEFEBVRE, Marie-Thérèse (2004), Rodolphe Mathieu (1890-1962) : l’émergence du statut profession-nel de compositeur au Québec, Québec, Éditions du Septentrion.

  • NARDOUT-LAFARGE, Élisabeth (1993), « Histoire d’une querelle », dans : Charbonneau Robert (éd.), La France et nous, Montréal, Bibliothèque québécoise, p. 7-26.

  • NATTIEZ, Jean-Jacques (1987), « Y a-t-il une musique québécoise ? », InHarmoniques, no 2, p. 152-160.

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1.  Témoignages personnels dans leur intégralité, suite à un appel à contribution par courriel, médias sociaux ou de vive voix (août à novembre 2022).  Peu ou pas de femmes se sont manifestées à mon grand regret et malgré plusieurs tentatives.  Il s'agit d'une époque où elles étaient peu nombreuses.  Elles seront rajoutées sur ce site, au fur et à mesure de la réception de nouveaux messages.  Des extraits de ces témoignages seront publiés dans la revue Circuit en mars 2023.

2.  Plouffe, Simon (2021), « Marcelle Deschênes, pionnière de la musique électroacoustique », avec Mario Gauthier et Roxanne Turcotte, Sessions Marteau, écoute #9, 29 mars https://sessionsmarteau.com/session-9/

3. Anciennement RTF, qui deviendra l’Institut national de l’audiovisuelle (INA-GRM) en 1975.

4. Musiques et recherches nd), « Marcelle Deschênes », Électrodoc, https://electrodoc.musiques-recherches.be/fr/c/403/deschenes-marcelle  

5. DESCHÊNES, Marcelle (2006), « Petits Big Bangs - Biographie », Montréal, empreintes DIGITALes. https://electrocd.com/fr/artiste/deschenes_ma/marcelle- deschenes/biographie 

6.  Valiquet, Patrick (2017), « Animating the Object. Marcelle Deschênes and acousmatic education in Quebec », Organised Sound, vol. 22, no 3, p. 385-393.

7.  LEFEBVRE, Marie-Thérèse (2009), « Micheline Coulombe Saint-Marcoux et Marcelle Deschênes, pionnières dans le sentier de la création électroacoustique », Montréal, econtact.ca. No 11.2 https://econtact.ca/11_2/lefebvre_marcoux_deschenes.html (consulté le 30 mars 2021)

Capture d’écran, le 2022-11-11 à 22.57.11.png
Dispositif_Electrochoc_Conservatoire MARCELLE.png
Partition d'écoute de l'hommage à Marcelle Deschênes.jpg
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